L’acceptation

Comme il n’avait aucun moyen pour mesurer le temps, il se passa probablement des heures avant qu’il acceptât cette façon de voir, mais pour lui-même ce fut comme si la crainte l’avait emporté tout de suite et c’est avec un sentiment de honte qu’il leva la tête en accueillant l’idée qu’il avait caressée, à savoir qu’en dehors de lui se trouvait quelque chose de semblable à sa propre pensée, tandis qu’au fond de lui un organisme d’avorton avait pris momentanément la place de l’âme.

Déchoir en soi seul, se hisser hors et avec ? Je voulais à la fois rester en ce gouffre, ne jamais sortir de la dépression et en sortir, rejoindre le monde. Je voulais ? Non, ne pouvais, autre particulier de la dépression : elle choisit pour le soi, et décide de s’auto-entretenir, m’entraînant en chute sans fin, infinie au point qu’il n’y a plus de chute.

Capture

Tine de Conflens, gauche, 28.08.2016 ; droite, 2.09.2016
Sony ILCE-7, Sony SAL 4.5-5.6/70-300G-SSM-II, gauche : 70 mm, f 4.5, 1/100, iso 100 ; droite : 150 mm, f 5.6, 1/400, iso 100

Edition

Diptyque .arw > .psd, 12200 x 4000 px, images, chacune, 6000 x 4000 px, 5.12.2024

Epreuves

Canon Pixma pro-10
3, Canon photo pro platinum, 42 x 29.7 cm ; images, chacune 18 x 12 cm , 8.12.2024

Texte et liens

Vevey, 23.12.2024

Strophe - L'obscur

L’acceptation

L’acceptation

Strophe - L'obscur | série