Strophe - L'obscur

L’anxiété

Il n’eût donc pas à s’étonner, tant son anxiété lui faisait distinctement voir l’avenir, lorsqu’un peu plus tard il constata qu’il avait gagné quelques pas. Quelques pas c’était à ne pas y croire. Pourtant, à bien juger, son avance était plus apparente que réelle, puisque ce nouveau lieu ne se distinguait en rien de l’ancien, qu’il y rencontrait les mêmes difficultés, que c’était d’une certaine manière le même lieu d’où il s’éloignait par la terreur de s’en éloigner.

Mon anxiété : définitivement se renfermer, tout exclure, sans eux – et peut-être mourir –, ou se raccrocher, non à eux mais pour eux, rien que quelque peu sortir, exister – vivre –, même comme mirage ou reflet ? Terreur dans les deux illusoires mouvements, s’éloigner pour avancer, avancer étant s’éloigner, si pour autant il y avait avancement, avenir.

Capture

Tine de Conflens, 2.09.2016
Sony ILCE-7, Sony SAL 4.5-5.6/70-300G-SSM-II, gauche : 200 mm, f 5.6, 1/125, iso 500 ; droite : 200 mm, f 5.6, 1/800, iso 100


Edition

Diptyque .arw > .psd, 12200 x 4000 px, images, chacune, 6000 x 4000 px, 5.12.2024


Epreuves

Canon Pixma pro-10
3, Canon photo pro platinum, 42 x 29.7 cm ; images, chacune 18 x 12 cm , 8.12.2024


Texte et liens

Vevey, 23.12.2024