Ce n’était pas tant une relation physique qu’intellectuelle (peu de charnel, plus de paroles) : non l’apparence mais le partage (non le miroir mais l’échange), et ce partage était celui de notre intériorité la plus intime. Chacun sortait de soi, existait, pour aller vers l’autre, existait par l’autre – et non pour l’autre. Il n’y avait pas de dépendance directe, superficielle, visible, de l’un à l’autre ; chacun restait libre de son soi, de le garder pour soi ou de le sortir dans cet espace de dialogue, non pour l’autre : pour notre espace. Notre dépendance était indirecte, profonde, invisible : c’était l’espace commun entre l’un et l’autre, entre Catherine et moi ; là où nous existions, là où Catherine existait, là où j’existais.
Oui, je ne l’ai compris que plus tard, trop tard : je le comprends maintenant que l’espace n’est plus.
Capture
Col de Bonaudon, 12.06.2017
Sony ILCE-7, Zeiss FE 1.4/50 mm, gauche : f 3.2, 1/40, iso 100 ; droite : f 2, 1/100, iso 100
Edition
Diptyque .arw > .psd, 12200 x 4000 px, images, chacune, 6000 x 4000 px, 7.12.2024
Epreuves
Canon Pixma pro-10
3, Canon photo pro platinum, 42 x 29.7 cm ; images, chacune 18 x 12 cm, 9.12.2024
Texte et liens
Vevey, 23.12.2024