Et il y eu la déchirure, cet appel téléphonique du 25 septembre 2024, un mercredi, il était 14h et j’étais dans le train, entre Morges et Rolle, toi en soins de réhabilitation, au CHUV Lausanne, toujours immobilisée mais progressant. Tes phrases, si cohérentes, s’inquiétaient de notre fils Romain (notre tiers en cet espace), qui devait te retrouver en France, là où tu étais, de quel train prendrait-il, seul à treize ans, depuis l’Italie, là où j’étais ? Je restais ignorant de ce qui t’arrivais, cherchant à te démentir, à t’expliquer, mais le dicible était indicible, le mal visible était invisible, je ne parvenais pas à te contredire, ne pouvais d’interdire, je voulais préserver notre entre-dire. Je restais ignorant de ce qui m’arrivait, cherchant à me démentir, à m’expliquer, portant toute mon attention à notre entre-dire, le cœur de notre présence commune, cet intervalle qui, se déchirant, amplifiait la force de notre raccord.
Capture
Col de Bonaudon, 12.06.2017
Sony ILCE-7, Zeiss FE 1.4/50 mm, gauche : f 3.2, 1/40, iso 100 ; centre : f 4, 1/40, iso 100 ; droite : f 1.7, 1/160, iso 100
Edition
Triptyque .arw > .psd, 12200 x 6000 px, images, chacune, 4000 x 6000 px, 7.12.2024
Epreuves
Canon Pixma pro-10
3, Canon photo pro platinum, 42 x 29.7 cm ; images, chacune 12 x 18 cm, 9.12.2024
Texte et liens
Vevey, 23.12.2024